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Introduction. xxxj
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installer, et dont les plus fréquentés étaient ceux de Gaudon, de Nicolet et d'Audinot.
Ces deux derniers, installés définitivement sur le boulevard du Temple depuis quelques années, voyaient chaque jour augmenter la foule qui se pressait à leurs théâtres. Nicolet, le plus ancien des deux, avait essuyé le premier les persécutions de la Comédie-Française. Plusieurs fois il avait été obligé de restreindre ses représentations à des exercices d'équilibre et de voltige sur la corde roide, exercices d'ailleurs dans lesquels ses acteurs étaient passés maîtres; mais, insensiblement, il reprenait ses habitudes et recommençait, à la grande satisfaction du public, à rejouer ses opéras comiques, ses petites scènes populaires et ses pantomimes à machines. Nicolas-Médard Audinot, ancien acteur de l'Opéra-Comique, puis de la Comédie-Italienne, aprés avoir ouvert à la foire Saint-Germain de 1769 un jeu de marionnettes, vint s'établir, quelques mois après, sur le boulevard du Temple, où il créa un spectacle qu'il appela l'Ambigu-Comique et où il fit représenter, par des enfants,' des pantomimes et des féeries. Inquiété par la police, il dut à de hautes protections la possibilité de continuer son entreprise théâtrale (1). Peu à peu ses
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(1) Faisant allusion à ses acteurs enfants et à son propre nom, il avait fait inscrire sur sa porte-en gros caractères ces mots latins : Sicut infantes midi nos. Ce médiocre calembour eut un succès prodigieux et contribua à sa fortune.
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